Depuis quelques temps, les réseaux sociaux se font l'écho d'une triste pratique dans différentes métropoles du monde. Des femmes, y compris en France, adoptent le "subway shirt" - le t-shirt du métro.
Elles enfilent un t-shirt ample pour masquer leur corps et ainsi éviter le regard insistant des hommes. Nombre d'entre elles se considèrent ainsi davantage en sécurité et pensent par ce biais éviter de se faire agresser. Une pratique qui interroge en France sur l'impuissance du Gouvernement à régler le fléau de ces agressions dans les transports en commun.
Question écrite à Elisabeth Borne
Alexandre Sabatou interroge Mme la Première ministre sur le changement de civilisation qui s’opère insidieusement dans notre République. Les femmes françaises, pour éviter les agressions dans les transports en commun, sont obligées de s’adapter aux mœurs des étrangers en se couvrant le corps.
Les réseaux sociaux font le relais de cette tendance « chemise dans le métro ». Si les agressions ont toujours existé, force est de constater une explosion de l’insécurité touchant les femmes.
D’après une étude de l’institut Paris Région parue 2022, 91% des victimes de violences à caractères sexuelles dans les transports en commun franciliens sont des femmes.
L’institut précise que ce phénomène touche particulièrement les jeunes femmes puisque les moins de 25 ans subissent la moitié de ces violences à caractère sexuelles.
Enfin l’étude donne le chiffre de 5% des Franciliennes ayant renoncé à prendre les transports par peur d'être agressées.
Environ 70 % des femmes ont peur de se faire agresser la nuit et un quart d’entre elles se fait accompagner.
Dans son rapport, l’institut Paris Région montre que la moitié des femmes interrogées disent adapter leur tenue lorsqu’elles prennent les transports en commun franciliens. Les témoignages à ce sujet sont sans appel : renoncement à mettre une robe, renoncement à porter des débardeurs sans manches. Après avoir adopté le pantalon ou la jupe longue depuis plusieurs année les jeunes femmes de 2023 optent désormais pour la chemise extra large et longue.
Cette chemise est censée ne pas éveiller le « désir » chez les hommes et plus particulièrement chez les nouveaux migrants dont les mœurs ne correspondent pas aux mœurs occidentales de liberté de la femme. Ces jeunes femmes transforment peu à peu leur silhouette contraintes par la peur.
A quand le voile intégral pour être tranquille dans le métro ? Les femmes françaises sont donc réduites à porter des tenues de « camouflage » au moment de prendre le métro ou le bus. En quelques semaines des vidéos accompagnées de l’hashtag "SubwayShirt" - que l’on peut traduire par "chemise de métro" - cumulent déjà plus de 4 millions de vues.
Et ce ne sont pas les agents de sécurité supplémentaires sur le terrain, ni « l’arrêt à la demande » mis en place dans les bus qui ont modifié la donne. En effet, l’arrivée massive de jeunes hommes issus d’une culture où la femme n’est pas considérée comme l’égale de l’homme, où pour ne pas être considérée comme une proie, la femme doit se couvrir entièrement le corps et le visage c’est bien à un changement de civilisation auquel nous assistons.
Ce n’est pas aux jeunes femmes de France à s’adapter aux mœurs de ces nouveaux arrivants mais bien à eux à s’adapter aux valeurs occidentales que nous défendons.
Madame la Première ministre que comptez-vous faire pour combattre l’obscurantisme qui gangrène peu à peu notre pays ? Que comptez-vous faire pour protéger les femmes d’une régression de leur liberté ?
Alexandre Sabatou
Député de l'Oise
Qu'est-ce qu'une question écrite ?
Les questions écrites sont posées par un député à un ministre ; seules celles qui portent sur la politique générale du Gouvernement sont posées au Premier ministre.
Elles sont les instruments parlementaires les plus anciens de contrôle de l’activité du Gouvernement. Ces procédures sans vote, dont le caractère est individuel, permettent l’information des députés sur des sujets ponctuels et des points d’actualité sans mise en jeu de la responsabilité politique du Gouvernement.
En moyenne les réponses interviennent dans un délais de 180 jours.
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