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Bilan de la diplomatie française


Mercredi 10 mai, je participais avec mes collègues à l'audition en Commission des finances de Mme Catherine COLONNA, ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur l’évaluation des politiques publiques relatives aux missions Action extérieure de l’État et Aide publique au développement.


La discussion sur l’exécution budgétaire des missions du Ministère des affaires étrangères a permis de mettre en exergue les lacunes de notre politique diplomatiques.


Commission des Finances : Commission d'évaluation des politiques publiques relative aux missions action extérieure de l'État et aide publique au développement - 10 mai 2023


Mon intervention en commission


Monsieur le Président de la Commission,


Madame la ministre,


Messieurs les rapporteurs,


La France a toujours tenu un rôle important dans les relations internationales.


Mais au fil des ans et de la politique menée par Emmanuel Macron, la diplomatie française est devenue brouillonne et peu lisible.


La France ne se dote pas de moyens suffisants pour rayonner à l’étranger et a perdu en crédibilité et en influence.


C’est en tant de crise que l’on met à l’épreuve un système, et comme l’a souligné le rapporteur spécial, la guerre en Ukraine a mis en exergue les limites de notre représentation à l’étranger.


En effet, le manque d’effectifs du réseau diplomatique et consulaire a rendu chaotique la gestion de nos compatriotes expatriés et des réfugiés ukrainiens.


Le Président Macron a beau affirmer vouloir renforcer notre influence internationale, nous constatons que le budget destiné à l’Action extérieure de l’État est insuffisant pour répondre aux grandes ambitions présidentielles.


Entre réduction des effectifs consulaires et réforme du corps diplomatique le malaise au ministère des Affaires étrangères est perceptible et se ressent dans la politique extérieure de la France.


Ce malaise fragilise notre influence à tel point que le Président comorien a affirmé à l’ONU que Mayotte appartenait aux Comores !


Cette revendication territoriale s’est faite juste après que la France, dans sa grande largesse, ait fait un chèque de 150 millions d’euros aux Comores !


Pire, cette subvention s’est faite alors que le Président comorien déclarait en 2019 qu’il ne reconnaissait pas l’autorité du Préfet de Mayotte !


Malgré ces affronts successifs, la France n’a ni convoqué l’ambassadeur comorien, ni réagi officiellement, Emmanuel Macron préférant recevoir le Président Azali avec tous les fastes de la République !


La France ouvre son portefeuille pour soutenir des États qui remettent son autorité territoriale en cause, mais elle se montre pingre envers nos compatriotes mahorais qui auraient aimé bénéficier de 150 millions d’Euros !


L’ingérence comorienne ne connait pas de limite et interfère dans les affaires françaises en réclamant l’annulation de l’opération Wuambushu, et en affirmant que les comoriens sont chez eux à Mayotte !


La France apparait aux yeux du monde comme un État faible, peu respecté et soumis.

Quelle est donc notre crédibilité sur la scène internationale quand nous nous montrons si faibles face à une petite nation comme les Comores ?


Madame la ministre, quand allez-vous réellement prendre des sanctions contre les Comores ? La France compte-t-elle continuer à donner des millions d’euros à cet archipel qui n’a de cesse de provoquer la France ?


Madame la Ministre, quand allez-vous relancer un plan de réarmement des effectifs consulaires pour assoir notre influence ?


Enfin, quelles sont les répercussions concrètes de la réforme du corps diplomatique voulue par le Président Macron ?


Alexandre Sabatou
Député de l'Oise

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Alexandre Sabatou, député Rassemblement National de l'Oise
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