Ma question écrite à Marc Fesneau
M. Alexandre Sabatou interroge M. le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire sur le bilan de l’interdiction des néonicotinoïdes en France depuis 2018 associé à un bilan comparatif sur l’autorisation exceptionnelle de les utiliser en 2021 et 2022.
Cette interdiction dictée par l’Union Européenne crée une concurrence déloyale au sein cette même union et a été faite sans prendre en compte des alternatives à ces interdictions.
Les betteraviers français ont déjà subi une baisse des quotas de production imposée par l’Union Européenne qui a eu pour conséquence la fermeture de quatre sociétés betteravières françaises alors que la France est un des leaders mondiaux dans ce domaine.
Pour rappel, la décision d’interdire la molécule néonicotinoïde qui est directement intégrée par le semencier dans la graine et qui permettait d’éviter certains parasites spécifiques s’est faite sans étude préalable de remplacement.
Les betteraviers ressentent d’autant plus l’injustice de cet arrêt que la betterave est récoltée avant floraison et donc ne peut pas être un « tueur d’abeilles » comme cela leur a été injustement reproché.
Cette politique poussée par l’Union européenne est appliquée strictement par la France alors que l’Allemagne et les Pays-Bas dérogent à la règle. Encore une fois les betteraviers français ont l’impression que l’Allemagne est favorisée comme ils l’avaient déjà constaté pour les quotas.
La France doit faire face à la concurrence de pays n’ayant pas interdit l’usage de la molécule néonicotinoïde. Les pays d’Amérique du Nord eux, utilisent des OGM et travaillent sur le séquençage ADN (NBT).
La France ne propose aucune alternative aux betteraviers français. Le risque à moyen terme est de voir péricliter cette production française très performante.
Les positions dogmatiques de l’Union européenne alliées au jusqu’au-boutisme écologique vont venir à bout d’une filière française jusque-là florissante.
Alexandre Sabatou Député de l'Oise
Qu'est-ce qu'une question écrite ?
Les questions écrites sont posées par un député à un ministre ; seules celles qui portent sur la politique générale du Gouvernement sont posées au Premier ministre.
Elles sont les instruments parlementaires les plus anciens de contrôle de l’activité du Gouvernement.Ces procédures sans vote, dont le caractère est individuel, permettent l’information des députés sur des sujets ponctuels et des points d’actualité sans mise en jeu de la responsabilité politique du Gouvernement. En moyenne les réponses interviennent dans un délais de 180 jours.
Comments