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Protectionnisme : la nouvelle leçon américaine à l'UE

J'intervenais lors de la table ronde sur l'IRA, le système de subventions américaines, qui met en place des dispositifs d'exonérations fiscales pour les particuliers. Ce plan américain à hauteur de 370 milliards de dollars inquiète, à juste titre, l'Union européenne.


Concrètement, ce plan de transition énergétique prévoit, entre autres, des réformes et des subventions favorisant les entreprises implantées aux États-Unis, notamment dans les secteurs des véhicules électriques ou des énergies renouvelables. Les ménages américains peuvent ainsi profiter d'un subside allant jusqu'à 7.500 dollars pour l'achat d'un véhicule électrique neuf fabriqué aux États-Unis, au Canada ou au Mexique.


Dans la lutte contre le dérèglement climatique, les Etats-Unis ont compris contrairement à la commission de Bruxelles qu'il fallait relocaliser les activités de production. Ils prolongent leur politique de protectionnisme. Le Rassemblement National a toujours défendu cette politique de délocalisation s'appuyant sur la production et la consommation au plus près des marchés.

Alexandre Sabatou
Député de l'Oise


Mon intervention en commission des Affaires européennes


Depuis le milieu du XXe siècle, les Etats-Unis sont les leaders incontestés de l’économie mondiale. Longtemps vu comme les défenseurs du libre-échange, les Etats-Unis n’ont pourtant jamais hésité à appliquer des mesures protectionnistes quand une de leur industrie était menacée.


Cela prenait la forme de droits de douane additionnels sur l’acier et sur l’aluminium en 2018 ou encore de taxes punitives sur nos vins et spiritueux en 2021.


En mettant en place sa loi sur la réduction de l’inflation, les Etats-Unis réaffirment leur volonté de préserver leur industrie et d’organiser la protection souveraine de leur production énergétique.


En effet cette loi a l’ambition de faire émerger une industrie verte américaine en favorisant l’implantation d’industries innovantes par le biais de subventions à la production et d’allègements fiscaux pour les technologies décarbonées produites aux Etats-Unis.


Cette politique Américaine prévoyant des investissements massifs à hauteur de 369 milliards de dollars vise surtout à inciter ses citoyens à acheter américain.


Ces mesures auront pour conséquence de pénaliser les entreprises européennes implantées aux Etats-Unis dont les chaines d’approvisionnement se trouvent de dehors du pays. Le risque pour l’Europe est de voir se délocaliser ses usines vers le géant américain.


Pour protéger son économie, pour relancer son industrie, les Etats-Unis n’ont pas hésité à aller à l’encontre des règles et principes de l’OMC.


Ce qui prouve, s’il en était encore besoin, que la politique d’accord bilatéraux privilégiant la souveraineté de chaque partie est bien plus réaliste dans la complexité des échanges commerciaux aujourd’hui.


Qu’attendons-nous pour faire comme les Etats-Unis ? Sauvons ce qu’il reste de nos industries et de nos emplois.


Quand nous défendons des mesures protectionnistes pour la France ou l’Europe, on nous explique que nous nous replions sur nous même, que nous souhaitons vivre en autarcie. Mais l’autarcie est un mythe.


Les grandes périodes pour les Etats sont les périodes de subtilité de maitrise de l’intérieur et de l’extérieur.


Depuis la crise COVID, tous les pays du monde sont repartis à la conquête de cet équilibre, TOUS SAUF NOUS. L’Europe doit se réveiller. Elle doit cesser son angélisme et défendre à son tour les nations européennes.


Si nous continuons ainsi dans le marché mondialisé, sans aucune protection nous condamnons notre industrie et nos PME à une mort certaine.

Nous ne devons plus avoir honte de clamer que oui, nous devons acheter français, oui nous devons acheter européen. A défaut de le faire pour notre nation nous devons devenir protectionniste aux frontières de l’Europe.


Messieurs de la commission, le plan industriel du pacte vert pour l’ère du zéro émission nette présentée par la commission le 1er février de cette année sera-t-il à la hauteur des 369 milliards de dollars d’investissements Américain sur son sol ? A quand une politique ambitieuse pour protéger notre pays et notre continent ?

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Alexandre Sabatou, député Rassemblement National de l'Oise
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