Au Collège Gabriel Havez de Creil, les hussards de la République maintiennent leur cap.
Le 3 octobre dernier, j'ai visité le Collège Gabriel Havez de Creil, en compagnie de la ministre de l'Éducation nationale Anne Genetet.
Ce collège, situé sur le plateau, incarne ce que les équipes éducatives sont capables de réaliser malgré des conditions parfois difficiles. Enseigner et éduquer des enfants en zone REP est une tâche complexe, mais les équipes enseignantes de ce collège s’y attèlent avec une remarquable abnégation.
Cette dévotion professionnelle, l’accomplissement de ce devoir civique qu’est la transmission des savoirs, doit obtenir le soutien absolu de la Nation, à tous les échelons. Ces équipes méritent tout notre respect. Pourtant, malgré cet engagement sans faille, l’École est malade.
Le « Dispositif Ambition Réussite », bien qu'il soit louable, reste malgré tout le symbole de l’échec plus général de notre enseignement primaire. De la sixième jusqu’à la troisième, nombreux sont les collégiens qui ne maîtrisent pas les attendus éducatifs.
Ces élèves ont besoin d'un soutien supplémentaire pour espérer atteindre le niveau requis pour l’obtention du brevet.
En plus des problématiques pédagogiques, se manifestent des pressions croissantes, symbolisées par la présence à proximité d’un groupe scolaire communautariste. Face à ces défis, les hussards de la République maintiennent leur cap avec une constance admirable.
Cette situation est préoccupante et, bien qu’elle soit difficile, je reste convaincu que notre école peut se réformer pour s'améliorer.
La solution passe d’abord par un retour aux fondamentaux. Lire, Écrire, Compter : ces trois savoirs doivent redevenir la priorité absolue de notre système éducatif.
Pour y parvenir, il est impératif d’augmenter le nombre d’heures consacrées à ces matières du primaire au collège, afin d’assurer à chaque élève une maîtrise solide des savoirs élémentaires lors de son arrivée au lycée.
L’éducation prioritaire, environ 20% des élèves, doit, elle aussi, se concentrer sur ces objectifs et être mieux intégrée dans la politique de la ville.
Pour y parvenir, il est également essentiel que nous encouragions de manière indéfectible nos enseignants, de la même manière que nous soutenons nos militaires en première ligne.
Les maîtres doivent se savoir épaulés par toute la hiérarchie, partout où le besoin s’en fait sentir pour que jamais aucun enseignant de notre pays ne se sente abandonné.
De cette reconstruction de l’Ecole de la République dépend l’avenir de nos enfants, et donc de la France.
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