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Vers la fin des exportations de céréales ?


Alexandre Sabatou député de l'Oise phosphine

L’usage de la phosphine pourrait être interdite en France provoquant la colère des céréaliers exportateurs. La France se retrouve devant une situation difficile.


Les conséquences de l'interdiction de la phosphine


La phosphine est un insecticide utilisé pour traiter les cargaisons de céréales dans les cales des bateaux. Son interdiction sera effective le 25 avril. Si rien n'est fait pour revenir sur cette décision, les conséquences pourraient être funestes.


Pourtant, l’utilisation de la phosphine est une obligation sanitaire imposée par de nombreux pays. Son utilisation doit permettre d'éviter que les insectes du pays exportateur contaminent l'écosystème du pays importateur.


Un certificat de traitement est exigé quand les cargaisons de céréales arrivent à destination. Sans ce certificat, les cargaisons ne peuvent être débarquées et doivent rebrousser chemin.


C'est le cas des principaux clients de la France comme l'Algérie, la Tunisie ou le Maroc qui imposent dans leurs cahiers des charges l'utilisation de la phosphine.


Sans ce produit, les livraisons de céréales ne pourront plus s'effectuer vers les clients de la France au Maghreb, en Afrique sub-saharienne, au Moyen-Orient ou en Asie.


50% des exportations françaises de céréales pourraient ne pas trouver de débouchées. En 2022, cela représentait 11,5 millions de tonnées de blé. C'est 3,8 milliards € de perte potentielle pour la balance commerciale céréalière.

Cette décision est d’autant plus incompréhensible qu’elle n’est pas suivie par les autres pays

de l'Union européenne.


La phosphine est en effet homologuée au niveau européen. L’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, et bien d'autres pays, ont renouvelé ces derniers mois l’autorisation de la phosphine. Mais pas la France.


Terrible ironie de l'histoire ... L'interdiction de la phosphine ne concerne que les exportations de la France. Les céréales importées en France, elles, ne sont pas concernées par cette situation.


Les conséquences économiques de l'interdiction de la phosphine ne sont pas anodines. On parle d'au moins 50% des exportations françaises de céréales qui pourraient ne pas trouver de débouchées. En 2022, cela représentait 11,5 millions de tonnées de blé. C'est 3,8 milliards € de perte potentielle pour la balance commerciale céréalière.


À qui la faute ?


L’Anses rejette la responsabilité de l’interdiction sur le fabricant du produit qui ne souhaiterait plus que celui-ci soit homologué. Le fabricant dément. Il soutient avoir fourni les documents demandés à l’Anses mais que cette dernière a finalement demandé un dossier complet pour une autorisation de mise sur le marché du produit. Une demande qui nécessite plusieurs mois.

Mardi 11 avril lors des Questions au gouvernement, le Rassemblement National a alerté le gouvernement sur le risque économique majeur de cette décision stupide et lui a demandé d'agir vite. Le Gouvernement s'est engagé à ce que les exportations puissent continuer après le 25 avril mais sans dire aux Français comment il comptait s'y prendre. Le Rassemblement national reste attentif à l’évolution de la situation jusqu'au 25 avril.


En attendant, nos concurrents se frottent les mains.


Alexandre Sabatou
Député de l'Oise

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Alexandre Sabatou, député Rassemblement National de l'Oise
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