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Vers une baisse de la PAC en Europe ?

Alors la France, à l'image de plusieurs pays européens, est traversée par une vague de manifestation des agriculteurs, j'interroge en commission des Affaires européennes l'ambassadeur de la Belgique en France sur les priorités la Présidence belge du Conseil de l’Union européen.


Le Rassemblement National refusera toute remise en cause de la politique agricole commune qui aurait des conséquences néfastes pour nos agriculteurs alors qu'ils sont déjà contraints à des normes bien plus restrictives que leurs homologues européens.



Commission des affaires européennes

Audition de Jo Indekeu, Ambassadeur de Belgique en France sur les priorités de la Présidence belge du Conseil de l’Union européenne

24/01/2023


Mon intervention en commission des Affaires européennes

 

Monsieur l’Ambassadeur, je tiens à vous remercier au nom du groupe Rassemblement national pour votre présence aujourd’hui et du temps que vous nous accordez pour répondre à nos questions.

 

Malheureusement les présidences se suivent et se ressemblent avec une politique aspirant à toujours plus de fédéralisme et j’ai bien peur que celle de la Belgique ne fasse pas exception.

 

En effet votre premier ministre, a indiqué en début d’année que vous souhaitiez créer de nouvelles recettes, de nouvelles ressources propres pour l’Union Européenne. Nous ne pouvons y être qu’opposé car cela va à l’encontre de notre vision de l’Europe composée de nations souveraines. Or cet objectif provoquerait un affaiblissement des Etats-Nations au profit d’un Etat fédéral.

 

Deuxième inquiétude, le premier ministre belge a expliqué que la PAC ne disparaitrait pas MAIS que lors des négociations du prochain budget, il faudrait se demander « quelles sont les priorités européennes ? ». Ces déclarations laissent présager de nombreuses craintes pour le monde agricole, d’autant plus que les crédits destinés aux agriculteurs français ont déjà été réduits de moitié en trente ans.

 

Est-ce bien raisonnable d’envisager une diminution de la PAC quand on voit toutes ces manifestations sur le continent européen ? Nos campagnes prennent d’assaut nos villes et nos axes routiers pour crier leur mécontentement. Hier aux Pays-Bas et en Allemagne, aujourd’hui en France et peut-être demain en Belgique.

 

Une des raisons provient du Pacte vert, dont les intentions sont louables, mais qui se traduit malheureusement par une multiplication des normes et une augmentation des coûts de revient pour les agriculteurs.


Conséquence, nous importons de plus en plus de nourriture de l’étranger. Les baisses de production induites par ces nouvelles règles environnementales pourraient provoquer jusqu’à 20% d’augmentation des importations issues des pays non-membres de l’Union européenne, la multiplication des accords de libre-échange accentuant cette dynamique.


Faute de mesures protectionnistes et d’applications de clauses miroirs, nous subissons une concurrence déloyale qui saigne notre monde agricole et nous oblige à importer de la nourriture conçue par des moyens interdits chez nous. Nous faisant perdre sur tous les tableaux.

 

Le 18 janvier dernier, le Conseil scientifique consultatif européen annonçait que les politiques européennes n’étaient pas assez incitatives pour que les agriculteurs atteignent les objectifs climatiques de l’UE. Ainsi, la commission européenne semble déterminée à mener à bien son programme politique. Toujours plus de normes, toujours plus de taxes, toujours plus de contraintes, pour toujours moins d’État-nation.

 

Monsieur l’ambassadeur, le Rassemblement national espère que cette présidence belge prendra en compte la réalité du terrain et celle du monde agricole. Car pour la France et pour l’Europe il est importantissime que notre continent garde sa souveraineté alimentaire. Nos agriculteurs veulent pouvoir vivre de leur travail et nous resterons toujours du côté de ceux qui nous nourrissent.

 

Ainsi Monsieur l’ambassadeur, voici mes questions :


  • Allez-vous vous positionner pour une augmentation des contributions nationales et la création de nouvelles taxes européennes ?

  • Pouvez-vous rassurer les agriculteurs en certifiant que la PAC ne sera pas touchée ?

  • Et toujours pour les agriculteurs, allez-vous ralentir la ratification de traités de libre échange comme avec le mercosur ? Ou exclure l’agriculture de ce texte ?


Alexandre Sabatou
Député de l'Oise

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Alexandre Sabatou, député Rassemblement National de l'Oise
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